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4 assiettes plates faiënce terre de fer Modéle " scéne de vie bleu" d'aprés Teniers estampille CM "Creil et Montereau 19°"

4 assiettes Creil-Montereau

SKU: ap129220304
€28.00Price
  • La faïence de Creil-Montereau est une production céramique provenant des communes de Montereau, dans le département de Seine-et-Marne et de Creil, dans l'Oise.

    Fondée en 1797, la manufacture de Creil, citée par Gustave Flaubert dans L'Éducation sentimentalen 1, se développe surtout au xixe siècle. Après la fusion avec la faïencerie de Montereau, la production est estampillée Creil et Montereau.

    Historique

    Après l'installation de Jean Rognon, premier faïencier de la ville (de 1720 à 1740), la manufacture de faïence fine de Montereau est fondée en 1749 à l'est du quartier Saint-Nicolas par Étienne François Mazois (1719-1762)1[réf. incomplète], avec l'objectif de concurrencer les célèbres faïences anglaises dites Queens' ware. Il est l'initiateur en 1760 de la manufacture La Royale à Nevers et est propriétaire de celle de Montereau de 1755 à 1762, date de son décès. Ses parents tiennent un magasin de faïencerie, quai de la Tournelle2.

    Reprise en 1774 par des Anglais (Clark, Shaw et Cie) puis par les Hall et Merlin-Hall. Entre 1796 et 1805, la manufacture est reprise par un autre Anglais très entreprenant, Christophe Potter (1751-1817)3. Cet ancien membre du Parlement britannique est parmi les pionniers de la mise en œuvre en France du décor imprimé sur faïence fine et porcelaine. Cette innovation permet à la faïence de Montereau de passer du stade artisanal à celui d'une proto-industrie. Entre 1805 et 1815, afin de s'éloigner du conflit l'ayant opposé à son ancien gérant Merlin-Hall, Potter s'établit dans la tuilerie voisine de Cannes-Écluse.

    Après le retrait de Christophe Potter, les manufactures de Saint-Nicolas et des Récollets s'étendent considérablement grâce au couple Merlin-Hall, avant d'être acquises en 1819, à un prix assez exorbitant, par le propriétaire de la manufacture concurrente de Creil.

    Lorsque Saint-Cricq-Cazaux meurt en 1840, la faïencerie de Creil est reprise par Louis Leboeuf et Gratiens Millet, déjà propriétaires de l'usine de Montereau depuis 18254.

    Finalement associée à celle de Creil de 1840 à 1895, puis à celle de Choisy en 1920, elle ferme ses portes en 1955..

    Plusieurs directeurs et propriétaires marquent cette manufacture de leur empreinte :

    • Jacques Bagnall (né en Angleterre à Burslem en 1762, natif de la même région que Josiah Wedgwood). Arrivé en France en 1784, il travaille comme modeleur à la fabrique de "grès anglais" de Douai. Il dirige ensuite la manufacture de porcelaine de Chantilly pour le compte de Christophe Potter, avant de prendre la tête de la manufacture de Creil à partir de 1802.
      Devenu directeur artistique, il crée des pièces superbes, copiant parfois les styles Wedgwood et Anglais à la mode à l'époque. Les pièces du service en « grès noir » exposées à la maison de la faïence de Creil en sont un bon exemple, comme certaines soupières ou le cratère sur fond jaune qui a pris la place du bleu typique du modèle anglais. Jacques Bagnall meurt à Creil en 1825n 2.[réf. nécessaire]
    • Charles Gaspard Alexandre Saint-Cricq Casaux est propriétaire et actionnaire principal (à partir de 1811) de la manufacture. Il la fusionne avec la manufacture de Montereau, qu'il acquiert en 1819.[réf. nécessaire]
    • Louis-Martin Lebeuf (1792-1854) : Lebeuf et Thibault travaillent de 1825 à 1833 à Montereau. À la mort de son associé, Lebeuf reste seul de 1833 à 1840 avant de reprendre la manufacture de Creil. Lebeuf et Jean Baptiste Gratien Milliet (1797-1875) en deviennent les propriétaires en 1841 ; les anglais Georges Vernon père et fils, sont directeur et sous-directeur jusqu'en 1849 : ils introduisent la porcelaine tendre anglaise à Creil.
    • Henry Félix Anatole Barluet (né en 1802 à l'Aigle, dans l'Orne) succède aux Vernon. Il est de la famille Lebeuf par sa mère. Louis Lebeuf est directeur de la manufacture de Montereau ainsi que son fils, Adrien Lebeuf de Montgermont, également maire de Montereau. M. Barluet permet la construction de la cité Saint-Médard pour loger une partie de ses ouvriers. Il est maire de Creil jusqu'à sa mort. Sous sa direction, l'iconographie et les services sont renouvelés.

    Le groupe Creil et Montereau

    Le groupe est créé en 1840 par le rapprochement des deux manufactures de Creil et de Montereau. La société devient les Faïenceries de Creil et Montereau sous la raison sociale Lebeuf, Milliet et Cie (L.M et Cie), jusqu'en 1876.

    La deuxième moitié du xixe siècle est une période d'expansion et de succès pour la manufacture, avec de nombreux prix et médailles.

    En 1895, la fermeture du site de Creil, à la suite d'un incendie, marque le début du déclin avec des créations qui cessent de se renouveler. La production est alors concentrée à Montereau.[

    En 1920, le groupe Creil-Montereau est repris par la manufacture de Choisy-le-Roi, propriété d'Hippolyte Boulenger. Les produits sont alors marqués du sigle HBCM . La faïencerie de Montereau ferme définitivement en 1955.

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    Creil exploite les recettes mises au point par Josiah Wedgwood en 1769. Apportées par les ouvriers formés en Angleterre, ou par des chercheurs comme Boudon de Saint-Amans, les techniques du mélange de silex calciné et broyé avec la pâte de faïence traditionnelle donnent une faïence plus fine appelée dorénavant « faïence anglaise ». Creil imite à la perfection les productions de Wedgwood. La faïence dure ou feldspathique, également connue sous l'appellation « porcelaine opaque » ou « demi-porcelaine », résulte quant à elle de l'adjonction de feldspath et de kaolin.

    Les manufactures de Creil et de Montereau doivent cependant leur succès au procédé de décor imprimé par transfert, apparu au milieu du xviiie siècle. Utilisant des encres vitrifiables contenant des oxydes métalliques, cette méthode permet de reproduire, par transfert sur un papier spécial, les détails et la finesse d'une planche de cuivre gravée vers un objet en faïence. Ce procédé fait entrer la céramique dans l'époque industrielle, un artisan pouvant imprimer 200 à 250 assiettes par jour.

    Les sujets regroupent toute l'imagerie d'un xixe siècle technique, industriel, politique et social : la mythologie, la littérature, les beaux-arts et les scènes de genre6. Les motifs transférés pouvaient être laissés naturels (effet de grisaille) ; recouverts d'un émaillage coloré translucide, ce qui donne des modèles à fond vert ou jaune ; ou bien peints à la main sur le motif transféré pour obtenir des scènes colorées.

    Le décor Flora est l'un des grands succès commerciaux de la manufacture de Creil dans la deuxième moitié du xixe siècle. Composé de fleurs et feuilles de liseron imprimées en bleu sous couverte, ce décor est présenté à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Les services au motif Flora, imprimés en bleu sur fond blanc, présentent plusieurs versions : au liseron, au muguet, au houx, à la rose et à l'aubépine.

     A propos de Tenier le Jeune :

    Peintre recherché et officiel, David Teniers le Jeune a abordé avec aisance les genres les plus opposés : nature morte, portrait, paysage, peinture d’histoire, scène de genre ; il est avant tout le peintre des cabarets, des kermesses et des divertissements rustiques où, à la suite de Brouwer, il se révèle l’observateur de la vie populaire de son temps tout en y apportant une facture personnelle (tons plus clairs, métier léché).

    David Teniers est né à Anvers ; il étudie auprès de son père David Teniers Ier (1582-1649, élève d’Elsheimer) avec qui il collabora au début de sa carrière. En 1632, il est reçu franc-maître de la corporation de Saint-Luc à Anvers et devient doyen de cette confrérie en 1644. En 1663, il figure comme un des fondateurs de l’Académie des beaux-arts d’Anvers. En 1651, il s’établit à Bruxelles (où il mourra) et entre au service de l’archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas, qui en fait son peintre particulier et le nomme conservateur de sa galerie de tableaux. Il est chargé de la publication d’un album de gravures (comprenant 244 tableaux italiens de la collection de l’archiduc) qui paraît en 1658 sous le titre de Theatrum pictorium Davidis Teniers Anterwerpiensis. Le successeur de Léopold-Guillaume, don Juan d’Autriche, le maintient dans ses fonctions. Teniers expédie également des œuvres à la cour de Philippe IV d’Espagne et au stathouder Guillaume II de Nassau. Il voyage en Angleterre de 1650 à 1655. Teniers avait épousé la fille de Bruegel de Velours qui l’aurait introduit auprès de Rubens.

    Source : Encyclopedia Universalis

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